Les transports en commun étaient bloqués ce matin. L'appel à la grève lancé par trois différents syndicats a été relativement suivi, mais son ampleur est bien moins importante que le mouvement de l'an passé. Premier bilan de la matinée.
A Paris, les lignes de métro fonctionnaient à peu près. Sur l'ensemble, le trafic était assuré de façon convenable. Seules les lignes 6, 10 et 12 n'offraient qu'un métro sur deux. La circulation était normale sur les lignes 1,3,4,7,11,13, et 70% du trafic était assuré sur les autres liaisons. Enfin, peu de perturbations sur le RER A et 80% des rames sur le RER B. Les autobus ne semblaient pas affectés par la grève et roulaient dans 95% des cas. Tous les renseignements sur la poursuite du mouvement sur le 36 15 RATP, au numéro vert 08 05 15 11 11, et sur le site de la Régie parisienne.
Le ciel français était lui aussi perturbé. Une grève surprise a été déclenchée par les pilotes d'Air France Europe. Elle devrait se poursuivre demain. Des liaisons aériennes ont été annulées, sauf en direction de Strasbourg et de la Corse. A Nice, deux tiers des vols sont assurés, tandis qu'à Bordeaux, 50% des avions sont restés au sol. La compagnie aérienne met à disposition un numéro de téléphone pour davantage de renseignements : le 01 45 46 90 00. Ce mouvement de protestation des pilotes est motivé par leur opposition à la fusion de leur entreprise avec Air France.
Pas de quotidiens nationaux non plus dans les kiosques ce matin. Les journalistes ont en effet fait grève hier, pour défendre leur abattement fiscal de 30%, en passe d'être supprimé par le gouvernement dans la prochaine loi de finance. Dans les banques, enfin, 400 000 employés ont cessé le travail. Ils entendent s'opposer aux futures suppressions d'emploi dans leur secteur.
La France tourne donc au ralenti aujourd'hui. Mais, malgré les craintes des usagers, la protestation ne semble pas paralyser le pays comme elle l'avait fait l'an dernier.